C’est le 13 juin 1908, que le conseil municipal de Corgoloin sous la présidence de Monsieur PETITOT Alphonse, évoque et pour la première fois la distribution de l’énergie électrique dans la commune.
Lors de ce conseil et à l’unanimité des membres présents, le maire se voit autorisé et, dès que l’enquête prescrite par la loi sera terminée et que l’administration supérieure aura statué, à traiter avec le concessionnaire au mieux des intérêts de la commune.
En juin 1909, le conseil municipal prend connaissance du cahier des charges établi par Monsieur SARRASIN, ingénieur, et donne son accord pour la concession d’une distribution publique d’énergie électrique sur la commune à l’ex-société « l’énergie industrielle ».
Dans ce cahier des charges, nous pouvons relever :
- Que le courant distribué fut du courant alternatif triphasé.
- Que la station centrale (usine génératrice) était à Beaune.
- Que la tension du courant distribué aux abonnés était fixée à 125 et 215 volts.
- Que l’énergie électrique était tenue à la disposition des abonnés la journée et la nuit sauf de 11h30 à 1h00 la semaine pendant la journée et les dimanches et les fêtes du lever au coucher du soleil.
- Que la concession fut fixée à 15 ans.
- Qu’en cas d’interruption générale non justifiée du courant une amende de un franc par heure d’interruption sera appliquée au concessionnaire.
Le 11 octobre 1909, le Préfet du département approuvera le projet et les travaux de distribution s’engagèrent et se poursuivront sans interruption de manière à être achevés dix mois plus tard, soit en août 2010 .
A Savigny-les-Beaune, il existait une scierie laquelle utilisait l’eau du Rhoin pour faire fonctionner ses machines. C’est dans celle-ci, dénommée la scierie BOUILLOT, que fut installée une dynamo, productrice d’électricité, qui l’hiver, utilisait le débit de la rivière, et l’été, était actionnée par une machine à vapeur… fonctionnant au bois.
Par la suite et devant le nombre croissant d’abonnés, la société « l’ENERGIE INDUSTRIELLE » utilisera début 1929 le courant d’une petite centrale sise à LABERGEMENT-LES-SEURRE (société la GROSNE) avant de se brancher sur l’usine thermique, maintenant disparue, de CHALON-SUR-SAONE.
La société l’ENERGIE INDUSTRIELLE achetait le courant à ces centrales, le revendait et le distribuait aux communes.
Quelles maisons furent les premières à disposer de l’électricité ? Les recherches furent vaines malgré les recherches effectuées auprès de G.D.F./E.D.F.
Quoi qu’il en soit c’est en mai 1911 que furent décidés les travaux d’électrification de la maison commune (réalisés en août 1911) au moyen de 29 lampes pour la mairie, salle de réunions, vestibule, classes, logement de l’instituteur, perron et ce pour la somme de 500 francs.
Dans sa séance extraordinaire du 14 septembre 1913, le conseil municipal décidera d’installer six lampes à l’école des filles (actuelle école sis Grande Rue) comme à porter à treize le nombre de lampes éclairant la voie publique.
En 1921, une lampe électrique est installée au coin de la rue de la gare et du chemin de Comblanchien, en face du passage à niveau.
Le 30 octobre 1922, sous la présidence de Monsieur SAUVAIN Emmanuel, le conseil municipal décide l’électrification des hameaux de MOUX et CUSSIGNY.
A cet effet, il sollicitera du Ministre de l’Agriculture, une subvention aussi large que possible pour couvrir une partie des dépenses.
En juin 1926, il est entrepris des travaux sur Corgoloin de rénovation et renforcement de section par l’augmentation de la grosseur des fils.
En mai 1926, la commune soumissionne l’ENERGIE INDUSTRIELLE pour électrifier les hameaux de MOUX et CUSSIGNY. En juillet, les travaux commencent.
Au départ de l’usine FEVRE (aujourd’hui ROCAMAT située derrière la gare), 3,1 kilomètres de lignes triphasé en poteaux bois sur socles béton comme 800 kilos de fils de cuivre seront nécessaires pour distribuer le courant haute tension.
Pour le réseau basse tension, il faudra 2,2 kilomètres de lignes, 975 kilos de fils de cuivre, un poste de transformation. En outre, six lampes seront installées pour l’éclairage public (cinq à CUSSIGNY et une à MOUX). Le coût global de ces travaux s’élevèrent à 76 000 francs sachant que dans le prix du transport des matériaux de CORGOLOIN à « pied d’œuvre » est à la charge de la commune. La réception des travaux a lieu en novembre 1926.
En août 1931, on note l’électrification des fermes de BONCOURT et de la TRUAUDE.
En novembre 1931, les ampoules de 60 bougies qui éclairent la voie publique sont jugées trop coûteuses. Au fur et à mesure de leur usure, elles seront remplacées par des lampes de 32 bougies.
A Noël 1942, le quartier des « Maisons Rouges » est électrifié.
Durant cette période, l’occupant allemand récupère les fils de lignes en cuivre qui est remplacé par un fil bi-métal zingué !….
Le 8 avril 1946, la nationalisation de l’électricité et gaz est votée, et E.D.F. devient le « concessionnaire obligé ».